Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/09/2005

Colloque international "Arts, entreprises et technologies", Nice - 24 au 26 novembre 2005

Ce colloque, dont le programme a été conçu par Norbert Hillaire, professeur à l’Université de Nice - Sophia Antipolis, entend rapprocher les acteurs de trois mondes : le monde de l’art, le monde de l’entreprise, le monde des technologies et des industries du numérique, dans le contexte des débats ouverts à propos du développement industriel et culturel de l’Europe.

1/ L’entreprise aujourd’hui ne cesse de se porter au-delà des frontières qui la cantonnaient à l’univers de la rationalité gestionnaire, et dans un monde en mutation rapide, elle se doit d’inventer, de créer, d’innover. La « plasticité » de l’artiste devrait-elle dès lors être appelée à la rescousse d’une entreprise sommée de « créer » ?

2/ D’un autre côté, l’art, de la première modernité jusqu’à nous, n’a cessé de se porter au-delà des frontières qui lui assignaient une place fixe et une fonction simplement décorative sur les murs du collectionneur ou les cimaises du musée. L’art a voulu aller vers la vie même et se porter à la rencontre des autres systèmes symboliques ou sociaux : systèmes des médias et des industries de l’imaginaire (avec un artiste comme Andy Warhol et le Pop art), système de la ville et de l’espace public (avec les arts de l’environnement, et des artistes comme Christo, ou encore Beuys, et son idée d’un art conçu comme sculpture sociale), système technoscientifique (avec les arts du numérique), et même système économique (avec l’économic’s art, ou les expériences d’artistes entrepreneurs qui se multiplient aujourd’hui, sans compter les collaborations directes entre artistes et entrepreneurs).

3/ Enfin, La guerre économique se mène aujourd'hui dans le champ culturel et esthétique. C'est en effet par la culture que l'on modèle les goûts et les comportements des consommateurs. Ainsi, la part de l’imaginaire va croissant dans les produits que nous consommons et échangeons et la culture est devenue un enjeu industriel et marchand considérable, plaçant l’esthétique au cœur même de l’économie de marché actuelle.

Si ces trois paradigmes font l’objet de très nombreuses recherches, et constituent même des champs de recherche spécifiques et structurés, ils n’ont jamais été, à notre connaissance, articulés dans une approche interdisciplinaire – alors même que la nécessité de cette articulation s’impose à l’évidence.
Il ne s ’agit pas de brouiller les frontières et de confondre artistes, chercheurs, industriels et entrepreneurs dans une même « œuvre » collective où les rôles seraient interchangeables : mais il s’agit de se demander comment les frontières se déplacent et invitent à repenser les relations entre l’art et l’entreprise dans une économie de marché numérisée, fonctionnant en réseau, et reposant sur l’échange des signes, des symboles et des images autant que des biens et des services. Pour ce faire, nous avons décidé d’inviter non seulement des spécialistes des trois domaines disciplinaires concernés, mais aussi des artistes et des entrepreneurs, et de croiser leurs compétences au service d’une approche innovante de l’entreprise, de l’art et du développement culturel et industriel.

Texte de N. Hillaire

Voir le site du colloque

Les commentaires sont fermés.