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04/03/2006

Sondage des Français sur le futur

Le futur inspire de l'inquiétude à 41% des Français, selon un sondage commandé par le Futuroscope. Seulement 10% se déclarent confiants et 3% enthousiastes.



 

 

Voir l'article par Christophe Doré du Figaro du 4 mars 2006 sur ce sujet :

 

 

Etes-vous un mutant ou un mutin ? Le premier, plutôt mondialiste, est adepte de la modernité technologique. A l'inverse, le second s'inquiète des conséquences d'un monde qui va trop vite à ses yeux. En France, cette opposition entre les mutants et les mutins est plutôt inégale : 41% des Français se disent inquiets face à l'avenir et 6% sont résignés et sans illusions quand seulement 3% s'affirment enthousiastes, selon un sondage réalisé à la demande du Futuroscope*. Autant dire que la confiance en l'avenir a du plomb dans l'aile, même si un Français sur quatre se déclare soit curieux soit confiant vis-à-vis du futur.

«A l'horizon des dix prochaines années, le "mutinisme" domine largement, analyse le sociologue Gérard Mermet. L'inquiétude pour soi-même et pour ses proches concerne les deux tiers des Français. Il n'est donc guère étonnant qu'une proportion presque identique estime que c'était mieux avant et que ce sera moins bien demain.» Conclusion du spécialiste : «La nostalgie du passé et l'appréhension de l'avenir se nourrissent l'un l'autre.»

 

Doute envers la science

Mais ce sondage met en lumière un autre point plus surprenant. Les Français, pourtant héritiers de l'esprit des Lumières et longtemps persuadés que le progrès de la science et des technologies débouche sur une humanité plus prospère donc plus heureuse, doutent aujourd'hui de ce postulat.

Pour Gérard Mermet, «La science a désormais une image ambivalente. Elle inspire la reconnaissance pour ses apports, la fascination mais aussi la crainte quant à ses conséquences possibles à l'avenir.» Cette vision, globalement très pessimiste du futur, ne se présente pas sans contradiction. Bien que l'avenir leur paraisse très inquiétant, les Français désirent en majorité vivre plus longtemps. Ils plébiscitent les progrès dans la recherche médicale (surtout les femmes et les personnes âgées) et l'amélioration de la qualité de l'environnement (surtout les hommes et les personnes aisées). Par ailleurs, leur attachement à une société de loisirs et du temps libre, stigmatisée par les déclinologues, est relatif. Seulement 14% des Français désirent plus de temps pour leurs loisirs dans les prochaines années.

Perte de repères

Gérard Mermet fait une analyse assez intéressante de ces tendances : «Tout se passe comme si la grande majorité des Français avait le sentiment d'être "passée entre les gouttes" de la crise, tout en craignant un jour de se faire mouiller. Voire même de se noyer.»

L'inquiétude face au futur serait plutôt due à une perte de repères qu'à une peur viscérale de l'inimaginable. Aucun leader porteur d'espoir : Nicolas Sarkozy arrive en tête des «personnes positives», mais avec seulement 6% de citations spontanées, devant Zinedine Zidane (4%) ! Signe des temps : les hommes politiques n'arrivent qu'en quatrième position des «acteurs qui préparent le mieux l'avenir»... derrière les associations, les enseignants et les chefs d'entreprise.

Un Français sur deux estime ne pas savoir comment agir sur le monde qui se construit. Et cette règle ne souffre pas d'exception : les 15-25 ans se sentent tout aussi coincés que le reste de la population, même s'ils sont plus nombreux à désirer participer à la construction d'un avenir commun. Ils posent une condition : qu'on leur fournisse les repères qui leur manquent.

 

 

 

 

11:28 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

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