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11/02/2005

Les artistes au service de l'anticipation technologique

Emmanuel Mahé, chercheur à France Télécom a récemment présenté ses travaux sur les rapports entre artistes et anticipation technologique.

Si, dans notre tentative pour penser les usages futurs des technologies de l’information et de la communication, nous sommes sans doute inévitablement enfermés dans les limites des usages actuels, peut-être les artistes qui mobilisent ces technologies peuvent-ils, qu’ils en aient ou non conscience, nous donner à voir des logiques et des pratiques qui permettent d’imaginer quelques éléments de ce futur.

Ceci, bien entendu suppose que les artistes soient capables d’anticipations dans le domaine de l’innovation technologique. Pour explorer cette hypothèse, nous avons volontairement décidé d’analyser des productions artistiques pour tenter de comprendre comment les « usages artistiques » se forment dans le cours de l’élaboration et de la réalisation d’un projet, mais également la façon dont ces oeuvres, qualifiées de « tekhnê-logiques », inventent ou mettent en scène de nouveaux usages (imaginés ou réels) liées à la communication contemporaine. Les Technologies de l’Information et de la communication, dans ce contexte, apparaissent comme des outils de production et non pas seulement des outils de diffusion ou de transmission. Les artistes ne se limitent par à travailler avec les TIC mais aussi à travailler sur elles, en leur attribuant de nouvelles formes esthétiques, organisationnelles, symboliques, en créant de nouveaux dispositifs communicationnels.

En parallèle à ces analyses de pratiques artistiques multimedia, une analyse approfondie des collaborations entre un centre de R-D (France Télécom R&D) et des artistes a été menée pendant trois années (de 2001 à 2004) pour comprendre comment les coopérations s’établissent, aboutissant à des innovations dans le domaine des télécommunications.

Ces analyses ne valent pas tant par les objets qu’elles traitent et les résultats auxquelles elles aboutissent que par la façon dont elles ont été traitées, c’est-à-dire par l’élaboration progressive d’une approche fondée sur l’hypothèse d’une analyse en termes d’esthétique « in-formationnelle ». Cette approche permet de questionner les notions d’usages, d’anticipation et d’innovation à travers les notions de forme et d’in-formation, c’est-à-dire en questionnant leurs différentes régimes de visibilité, et en élaborant l’hypothèse que les TIC se présentent aujourd’hui sous la forme de « Gaz media » (ou « Khaos media »).

Le projet de cette recherche est de considérer que l’Esthétique doit être ré-investie, davantage qu’elle ne l’est encore, par les Sciences de l’Information et de la Communication, non seulement comme objet, mais surtout comme théorie des formes et des processus.

Commentaires

Vous connaissez www.dffn.org : design for futur needs ?
Il y a le cas de décathlon et d'un terminal d'Heatrow, entre autres, qui sont très instructifs
L'innovatin par le design semble être le praradigme de demain

Écrit par : CyouX | 13/02/2005

Oui, je connais bien le projet DFFN. Je partage largement votre point de vue sur le design comme levier d'antiicpation et d'innovation. C'est un thème que nous abordons largement dans "Fabriquer le futur".

Écrit par : Eric | 13/02/2005

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