Blog d'e-Mergences

N.B. Le texte qui suit est un condensé du premier chapitre du livre de Eric de Riedmatten : XXIe siècle - Les innovations qui vont changer notre vie. 

Ces condensés sont publiés avec l'aimable autorisation de l'auteur et des Editions de l'Archipel. Nous publierons tous les quinze jours un condensé des divers chapitres du livre.

2006 - L'allongement de la vie a son cachet

« On a enfin trouvé l’une des clés contre le vieillissement, et cette clé n’a pas de prix. » Voici ce que l’on pouvait entendre ce matin dans une pharmacie du xviie arrondissement. Au fil des heures, une file d’attente s’est formée derrière le comptoir dédié aux ventes de « DHEAge ».

Des pyramides de petites boîtes roses, à peine plus grandes qu’une tablette d’aspirine, ont été simultanément mises en place cette nuit dans la plupart des officines. La France rejoint ainsi le mouvement amorcé par les États-Unis en 1992. Ce produit a été mis au point par une équipe de chercheurs qui a dû affronter vents et marées pour démontrer les vertus de cette hormone naturelle. L’homme qui a découvert la sécrétion de la DHEA est un Français, le professeur Étienne-Émile Baulieu, ancien président de l’Académie des sciences et professeur au Collège de France.

Parmi les premiers candidats français à tester ce « remède universel », un couple de septuagénaires venu de Neuilly-sur-Seine. « Nous voulions être les premiers à en bénéficier. Imaginez… on va vivre jusqu’à 120 ans! » Il n’est en effet pas impossible que ce couple en bonne santé puisse prolonger sa vie jusqu’en 2056, confirme le professeur Baulieu, qui n’exclut pas une durée de vie de cent cinquante ans! « Notre peau a retrouvé son éclat, nos cheveux sont plus vigoureux, nous dormons mieux et nous avons retrouvé un réel dynamisme », raconte la retraitée, qui a constaté un net progrès dans sa résistance à la fatigue.

Les articles de presse parus au cours des dernières semaines n’ont pas été avares en compliments envers ce médicament miracle. Faut-il seulement l’appeler médicament ? On peut en douter quand on sait que l’hormone DHEA n’est pas artificielle, mais naturelle. La Sécurité sociale ne veut d’ailleurs pas en entendre parler et le sujet n’est pas à l’ordre du jour.

Le professeur Baulieu, qui donne des conférences sur le sujet depuis vingt ans, confirme que l’usage de cette hormone est réellement porteur d’espoirs. Ses vertus sont telles que les scientifiques l’ont baptisée « mère des hormones », pour son action dynamisante sur l’organisme. Mieux encore, si la DHEA est aujourd’hui en vente libre, c’est parce qu’elle aurait un rôle bénéfique dans les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. Pour d’autres, c’est la libido qui s’améliore! Remède antiobésité, traitement contre le diabète, protection cardio-
vasculaire…: on comprend mieux pourquoi la DHEA est en passe de devenir la panacée. Certains affirment même qu’elle peut avoir des effets positifs dans la lutte contre le cancer. Faut-il pour autant se dépêcher d’acheter ces petites tablettes de DHEAge?

Les études révèlent qu’un adulte de moins de 30 ans dispose d’un bon niveau de DHEA, et qu’il n’est pas nécessaire de lui en prescrire. Après 40 ans, le niveau de DHEA a déjà baissé de 50 %, puis il décline de 80 à 90 % chez les plus de 75 ans. Autant dire que ce produit mis en vente aujourd’hui ouvre de nouvelles perspectives pour les seniors, et que son impact sur le plan économique ne sera pas neutre. En France, ce prolongement naturel de la vie ne se fera pas sans remises en cause. Songeons notamment au nouvel équilibre qu’il faudra trouver pour les caisses de retraite et autres assurances maladie – sous peine de voir s’écrouler ce système qui accuse quelques années… et qui, lui, ne fonctionne pas à la DHEA !

N.B. Le texte ci-dessous est extrait d'une conférence donnée par Edith Heurgon,  prospectiviste et co-directrice du Centre culturel international de Cerisy-La-Salle, lors de la 11ème Université d'été d'innovation rurale de Marciac.

Née en France dans les années cinquante, la Prospective a connu son âge d’or à une époque de croissance et de foi dans le progrès. Distincte de la prévision, elle a accompagné la planification et l’aménagement du territoire, pour décrire des futurs possibles, construire des  argumentaires, donner les clés de lecture du changement, favoriser les évolutions culturelles.

Ce n'est pas une « discipline », mais une activité de synthèse. D’où sa mauvaise presse dans l’université française qui ne l’enseigne guère...

La prospective explore deux types de phénomènes : les tendances lourdes et les signaux faibles.  Les tendances lourdes, c'est ce qui, majoritairement, se développe et auquel il convient de se préparer, même si l’on n’en maîtrise pas les rythmes. Les signaux faibles sont des émergences, des germes de futur qu’on ne voit pas nécessairement, mais qui, dès lors qu’on sait les détecter, peuvent constituer des faits porteurs d’avenir.

Pour la prospective, on a développé des méthodes : consultation d’experts, extrapolation de tendances, analyse de données, modélisation, scénarios.... Mais l'esprit de la prospective s'est peu à peu perdu dans les outils.

Avec la montée des incertitudes, la prédominance du court terme, la gestion dans l'urgence et les stratégies adaptatives, la prospective a connu une période de traversée du désert dans les années 80 et 90.

Dans les années 2000, notamment à la DATAR, une certaine relance de la prospective a été engagée autour des Territoires 2020, avec notamment le groupe animé par Philippe Lacombe « L’agriculture à la recherche de ses futurs »[1].

Ce texte constitue l'édito de la lettre @RT Flash du 21 octobre 2005 publiée par le Sénateur Honoraire René Trégouët, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat.

Si l’on excepte les grands auteurs de science-fiction, et les grands écrivains visionnaires, comme Jules Verne dont nous célébrons cette année le 100e anniversaire de sa disparition, ou Orwell, il est frappant de constater que peu de futurologues, scientifiques, ou décideurs économiques osent se risquer à faire oeuvre de prospective à long terme, en essayant d’imaginer notre monde dans 50 ou 100 ans.

A l'occasion du centenaire de la mort de Jules Verne, exposition de plein air sur l'aventure scientifique, de l'oeuvre de Jules Verne au monde de la recherche actuelle.

Sous la direction de Olivier Badot et Marc Benoun, Economica, sept. 2005

Présentation de l'éditeur
Faisant preuve d'une grande stabilité sur la longue période et connaissant de fortes turbulences dues à des évolutions environnementales notables (développement des Technologies de l'Information et de la Communication, changement des comportements des consommateurs, mouvements stratégiques des entreprises industrielles et de distribution...), le commerce et la distribution sont des sujets riches d'interrogations. Cependant, contraints par des enjeux très opérationnels, les questionnements sur le futur du commerce et de la distribution se réduisent plus souvent à des prévisions de court terme qu'à de véritables travaux prospectifs. C'est pourquoi, pour réaliser cet ouvrage - véritable mosaïque créative -, il a été demandé à des experts, académiques et professionnels, du commerce et de la distribution, de projeter leur champ d'expertise à un horizon plus lointain (dix ans), sans hésiter à sortir d'un cadre de pensée trop limité (" voir loin et large ").

Le festival ARBORESCENCE, produit par l’association Terre Active, propose un regard sur la création artistique internationale au travers des arts multimédias et numériques. Conçu avant tout comme un festival pluridisciplinaire, Arborescence est le témoin d’une culture numérique non cloisonnée où s’articulent installations interactives, spectacles, conférences/rencontres, concours de création graphique et web, concerts... Et pose un débat sur l’utilisation des technologies dans la perspective d’un développement durable.

Arborescence 05 moment fort et lieu de rencontre privilégié des esthétiques émergentes d’aujourd’hui, aura lieu du 30 septembre au 09 octobre 2005 sur une dizaine de lieux entre Aix et Marseille.

Voir le site

Les 6 et 7 octobre se tiendra à Margaux la 1ère édition des Entretiens des Civilisations Numériques.
Cet événement marque la première étape d’un cycle de 3 ans pendant lesquels vont se croiser les expériences et les visions des
« décideurs d’aujourd’hui » avec celles des « concepteurs du futur ».

En construisant collectivement des scénarios d’évolution pour l’avenir, 12 experts internationaux, 60 dirigeants de grandes entreprises et leaders d’opinion ainsi que 6 journalistes économiques et sociaux vont tenter de formuler ensemble une vision claire du monde de demain afin de fournir aux acteurs d’aujourd’hui les outils nécessaires à leurs décisions.

Les réflexions s’appuieront sur une double grille d’analyse, articulée autour de 2 éléments transversaux de la modernité :
la mondialisation et le numérique.

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