Blog d'e-Mergences

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TIC et développement durable une problématique émergente.

Consacré au Sommet de la Terre de Rio, le concept de développement durable s'est incarné ces dernières années auprès du grand public avec l'accélération des risques engendrés par les modes de production et de consommation : changements climatiques, impacts sanitaires de la pollution atmosphérique et des substances chimiques, renforcement des inégalités et de la pauvreté... Succédant à un 20^e siècle propagateur de production industrielle au service de la consommation de masse dans les pays occidentaux et qui a vu l'émergence de la “société de l'information”, le 21^e siècle se frotte à ses limites et s'essaie à une réconciliation avec une planète à bout de souffle. Cette découverte peu réjouissante s'accompagne d'une mobilisation sans précédent pour un développement plus respectueux des hommes et des ressources, portée par des communautés de citoyens, exaspérés, au Nord comme au Sud, par l'échec des politiques publiques d'environnement et de solidarité.
De moins en moins marginales, ces communautés revendiquent le droit de contribuer à un monde plus responsable et de participer pleinement aux choix d'infrastructures et de production (énergie, agriculture, transports, échanges mondiaux...) qui façonnent le présent et déterminent l'avenir. La démocratie participative fonde le développement durable.

L'explosion des réseaux de communication, Internet, la téléphonie mobile, les réseaux de télévision, a généré un accès nouveau à une information planétaire permettant à tous les pays, toutes les régions, l'accès à un développement sans précédent. C'est aussi une ouverture culturelle, un accès à la formation et à l'éducation… avec une refonte des organisations, de l'aménagement du territoire et le renforcement des fractures sociales et numériques.

Les technologies de l'information -les TIC- et le développement durable ont de nombreux points de convergence :

• la planète est l'échelle de référence et d'intervention, les frontières sont abolies, vers l'avènement d'une communauté globale.
• ils contribuent tous deux à promouvoir la productivité et la dématérialisation.
• ils modifient profondément les relations entre la société et le pouvoir. Ils sont révélateurs, l'un et l'autre, d'une volonté des citoyens de s'affranchir des systèmes hiérarchiques traditionnels et de reprendre la main sur leur destin.

Développement durable et société de l'information sont deux démarches qui utilisent souvent les mêmes mots et recherchent le progrès de l'humanité.

D'ici à dix ans, notre environnement technologique sera transformé. L'Internet proposera des débits de plus en plus hauts. La révolution des blogs, wikis et de la téléphonie gratuite transformera les mass média en média des masses. La génomique nous révélera les secrets des gênes. La biologie systémique et la biologie de synthèse permettront-elles de reprogrammer la vie ? Le recyclage et les économies d'énergies seront les bases du développement durable. La pile à combustible sera-t-elle l'énergie du futur ? Que sont les réseaux " pervasifs " ? Notre vie quotidienne sera-t-elle bouleversée ? Nos maisons deviendront-elles intelligentes ? A quoi ressemblera notre environnement professionnel ?....

Du 3 janvier au 24 janvier 2006, le mardi à 18h30 à l'auditorium, 4 conférences par Joël de Rosnay, conseiller scientifique du président de la Cité des sciences et de l'industrie

• Le 3 janvier : L'internet du futur
• Le 10 janvier : Biotechnologies, santé et médecine
• Le 17 janvier : Energie & développement durable
• Le 24 janvier : Environnements intelligents & interface homme/machine

[Technology Review] est d’abord un magazine ancien qui, depuis sa création en 1899, regarde obstinément vers le futur. Dans la presse internationale, c’est aujourd’hui le seul magazine entièrement consacré aux « technologies émergentes », c’est-à-dire à toutes ces technologies qui, dans les domaines les plus divers, sont susceptibles de transformer, à court ou moyen terme, nos modes de vie, la société ou l’économie. Par nature, il traite de sujets « pointus » ; il est néanmoins dépourvu de jargon de spécialiste car ses articles, rédigés en majorité par des journalistes, ne s’attardent pas sur les détails des technologies, mais se concentrent sur l’impact qu’elles exerceront –peut-être- sur les marchés et la société.
Technology Review est unique par son histoire : né au Massachusetts Institute of Technology (MIT), un lieu où l’excellence de la recherche (60 prix Nobel, 9 en activité) alimente le dynamisme de l’économie (plus de 4000 sociétés créées), le magazine a aujourd’hui dépassé les frontières du campus de son institution d’origine pour s’ouvrir sur l’extérieur et bâtir un espace global de conversation. Dans ses colonnes, sur son site Web, dans ses grandes conférences et… dans ses éditions étrangères, on s’informe sur les technologies émergentes, sur les opportunités qu’elles offrent, sur les inquiétudes qu’elles suscitent, et on débat. En Europe, la conversation se déroule déjà en italien, en allemand et en espagnol. À l’heure où la France crée des pôles de compétitivité et une agence de l’innovation industrielle, peut-on construire un espace francophone ?

Site de la Technology Review en français

Coïncidence ou engouement pour le futur ?

Toujours est-il que plusieurs publications nous parlent de notre futur :

A l'occasion de son vingtième anniversaire, La Tribune a publié une série rétrospective de ces vingt dernières années, suivie d'une série sur les enjeux des vingt prochaines. Un supplément spécial au numéro du 25 novembre regroupe l'ensemble des articles.

 De son côté, Enjeux-Les Echos sort un hors-série intitulé "Comment nous vivrons demain".

Voir le site du livre

Voir aussi l'analyse qu'en fait le site Automates Intelligents

Dans le cadre du Sommet Mondial de l'Information de Tunis, l'UIT publie un rapport sur l'Internet des objets.

Symbole d'une modernité qui tarde à arriver, la voiture volante apparaît dans l'imaginaire des ingénieurs dès le début du XXème siècle. En 1940, Henry Ford lui-même déclare: « Souvenez-vous de ce que je vais vous dire: une combinaison de l'avion et de l'automobile va voir le jour. Vous pouvez sourire. Mais cela viendra... »

La science-fiction nourrit elle aussi de tels espoirs. Elle prépare le futur en entretenant nos fantasmes technologiques: ici, celui de pouvoir éviter l'engorgement des heures de pointe en s'élevant au-dessus de la masse pour rentrer tranquillement chez soi...

Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, les voitures volantes ne sont pas restées des rêves de papier ou de pellicule: plusieurs de ces véhicules ont bel et bien volé! De l'Airphibian à l'Aerocar, de nombreux engins roulants et volants naissent au fil des années, avant de disparaître faute de moyens, de mise au point ou de séries industrielles. Pourtant, aujourd'hui plus que jamais, des compagnies privées travaillent sur de nouveaux modèles, et même la NASA s'y intéresse.

Cette exposition et l'ouvrage qui l'accompagne se proposent de raconter l'histoire des voitures volantes, dans la fiction, mais aussi à travers les réalisations concrètes de bricoleurs géniaux et passionnés. Il nous présente ainsi notre monde tel qu'il aurait pu être, et met en lumière le dialogue constant entre les contraintes du réel et les visions d'hommes qui tentaient de façonner un futur grandiose.

Patrick J. Gyger
Les voitures volantes
Souvenirs d'un futur rêvé
Editions Favre
192 pages, 240 illustrations couleurs
Sortie le 30 septembre 2005
ISBN: 2-8289-0842-9

Site à voir

Ce texte constitue l'édito de la lettre @RT Flash du 21 octobre 2005 publiée par le Sénateur Honoraire René Trégouët, Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat.

Si l’on excepte les grands auteurs de science-fiction, et les grands écrivains visionnaires, comme Jules Verne dont nous célébrons cette année le 100e anniversaire de sa disparition, ou Orwell, il est frappant de constater que peu de futurologues, scientifiques, ou décideurs économiques osent se risquer à faire oeuvre de prospective à long terme, en essayant d’imaginer notre monde dans 50 ou 100 ans.

A l'occasion du centenaire de la mort de Jules Verne, exposition de plein air sur l'aventure scientifique, de l'oeuvre de Jules Verne au monde de la recherche actuelle.

Communiqué de presse :

Tout au long de l’année, les villes de Nantes et d’Amiens rendent hommage à Jules Verne, en commémoration du centenaire de sa disparition. En point d’orgue des manifestations nantaises se tient, du 10 au 13 novembre 2005, la 6ème édition des Utopiales. En effet, le Festival poursuit et enrichit l’exploration des œuvres du visionnaire, inaugurée en 2004.

Pour une immersion totale dans cet esprit d’anticipation, Moebius, auteur de bandes dessinées (série John Difool ; L’Incal noir,…) et créateur de graphismes pour le cinéma (Alien, Tron, Willow…), prête son célèbre coup de crayon à la réalisation du visuel 2005.

Pierre Bordage, Président de l’Association du Festival International de Science-Fiction, et Patrick J.Gyger, Directeur Artistique de la manifestation, réuniront pour cette occasion de grands noms de la littérature de science-fiction. Orson Scott Card (Les chroniques d’Alvin le Faiseur, La Stratégie Ender, ...), Elisabeth Vonarburg (Chroniques du pays des Mères,…), Neal Stephenson (Cryptonomicon,…), John Crowley (La grande œuvre du temps, Abîme, …), Ian Watson (L’enchâssement, collaborateur de Stanley Kubrick pour IA, …), et les frères Igor et Grishka Bogdanoff (animateurs d’émissions scientifiques et auteurs de Avant le Big Bang) viendront débattre et échanger aux côtés des auteurs français et des spécialistes des voyages verniens. Auteurs et illustrateurs animeront de nombreuses tables rondes autour de cette thématique et de sujets d’actualité, pour le grand public et pour les scolaires.

Le pôle cinéma présentera cette année encore une compétition internationale composée de 6 à 8 films récents tous présentés en première française et traçant les contours de la production mondiale du genre. La programmation proposera également une avant-première lors de la soirée de clôture ainsi qu’un concours de courts-métrages de science-fiction. En exclusivité, et en collaboration avec la Cité des Sciences de la Villette à Paris, sera diffusée une rétrospective de plus de 15 films, adaptations de romans de Jules Verne ou inspirations de son univers extraordinaire. Les collaborateurs scientifiques de cette rétrospective seront présents et animeront des tables rondes sur ce thème. En outre, la section cinéma des Utopiales promet de nombreux invités prestigieux, qui viendront à Nantes présenter leur film et prendre part aux débats. Quant aux membres du Jury international, ils décerneront « le prix Utopiales » du meilleur film le 13 novembre prochain.

La Bande Dessinée sera aussi à l’honneur avec de talentueux invités : Marc-Antoine Mathieu (L’origine, Mémoire morte, Le processus, …), Denis Bajram (Cryozone, Universal War One, …) et Philippe Bonifay (La vie est dégueulasse, La compagnie des glaces, …).

De nombreuses expositions alimenteront le débat autour du caractère anticipatoire de la science fiction. Pour le plus grand bonheur des yeux, des illustrations de Deak Ferrand seront présentées au public. Auteur du visuel 2003, cet artiste est reconnu internationalement pour la qualité de ses décors numériques (ou « matte painting ») et a participé à de nombreuses productions prestigieuses telles que X-men, Le Seigneur des Anneaux, Matrix Revolution ou Van Helsing. Stups & Fiction, une réflexion imagée et commentée sur les drogues futuristes guidera les visiteurs dans une traversée imaginaire des addictions modernes : un voyage initiatique du fantasmagorique à la réalité de ces substances et du rôle qu’elles jouent dans nos sociétés. Enfin, Retour vers les étoiles, fruit de la collaboration entre la Maison d’Ailleurs et l’Agence Spatiale Européenne, proposera une comparaison entre images de science fiction et photographies satellitaires pour permettre à chacun d’apprécier librement l’espace entre science et fiction…

Le Domaine des jeux sera le temple du divertissement intergénérationnel où chacun aura le loisir de se glisser dans la peau de personnages hauts en couleurs et de pénétrer Exil, une planète lointaine largement inspirée de l’œuvre de Jules Verne. Les débutants ne seront pas en reste face aux joueurs confirmés puisque plus de 100 animateurs seront à leur disposition. Une chance à saisir pour faire l’expérience des jeux de rôles ou des jeux sans règles et s’affranchir des dernières frontières de l’imaginaire.

Les Utopiales seront aussi l’occasion d’apprendre, toujours en s’amusant : la dimension pédagogique, forte de son succès avec plus de 40 classes présentes l’an passé, est bien sûr reconduite cette année avec des ateliers d’écriture, d’illustration, de réflexion et de jeux pour les élèves. Les enseignants bénéficieront pour la première fois de demi-journées de formation comprenant des conférences et visites du Festival.

Résolument ouverte et pluridisciplinaire, l’édition 2005 des Utopiales a pour vocation de célébrer comme il se doit la profusion et l’imagination de l’année Jules Verne.

Voir le site des Utopiales

Un livre passionnant et utile pour entrevoir les innovations qui se profilent à l'horizon ! Livre écrit par Eric de Riedmatten, directeur de la communication de Siemens France, paru aux Editions l'Archipel.

• Regarder la télévision sur un écran fin comme du papier

• S’éclairer sans le moindre fil électrique

• Dormir les fenêtres ouvertes sans bruit grâce aux inverseurs de fréquence

• Faire le plein de carburant d’hydrogène liquide

• Hiberner pour prolonger sa vie

• Marcher sur des trottoirs roulants au lieu d’emprunter les transports en communs…

Non, ces innovations ne relèvent pas de la science-fiction ! Le XXI^e siècle ne fait que commencer et notre planète est à l’aube d’avancées technologiques qui vont bouleverser notre vie.

Année après année, de 2006 à 2100, Éric de Riedmatten révèle ce que seront ces innovations. Sous forme de récit journalistique, replacées dans leur époque et leur actualité, il les décortique autour de six grands thèmes : la santé, la technologie, l’espace, la communication, les transports, l’énergie/l’environnement…

Téléphone portable intégré à l’oreille (2012), traducteur simultané (2019) , tissus luminescents (2026), sang artificiel (2018), étiquette intelligente (2037), première base humaines sur Mars (2030), villes climatisées (2035), autoréparation humaine (2079), greffe de cerveau (2082), courant sans fil électrique (2020), première voiture jetable (2098), tours souterraines (2058), vol spatial d’agrément (2067)…

Toutes ces innovations reposent sur des faits scientifiques réels, la plupart d’entre elles font déjà l’objet d’études et de recherches. De fait, elles ont été validées par un comité de scientifiques de renom parmi lesquels : Étienne-Émile Baulieu, Hubert Reeves, André Brack, Francis Rocard, Gilles Cohen-Tannoudji…

Chaque année au mois de Septembre, l'association Art Science Pensée organise un colloque au Château de Mouans-Sartoux réunissant des scientifiques, des créateurs, des philosophes, des universitaires et des chercheurs. Ce colloque a pour sujet de base, l'Art et le Cerveau, complété chaque année par un thème nouveau.
En 2005, les 9/10/11 septembre, le colloque aura pour thème les EMERGENCES.

Voir programme sur le site

L'Intelligence Ambiante va avoir un impact profond sur les innovations que les grandes entreprises sont appelées à produire et à manager (cf chronique de François Denieul sur le site d'E-Mergences)

A l'instigation d'E-Mergences et du Labo Espaces Intelligents de l'Ecole d'Architecture de Paris Val-de-Seine, un petit groupe d'entreprises parmi lesquelles Air Liquide, EDF, Essilor, France Telecom, La Poste, RATP, Steelcase, ... a marqué son intérêt pour le lancement d'une "Initiative des Grandes Entreprises pour l'Intelligence Ambiante".

A cet effet un séminaire dédié à l'examen des modalités de lancement de cette initiative est programmé à Marrakech les vendredi 21, samedi 22 octobre prochain avec une journée libre le dimanche 23.

La participation sera limitée à une quinzaine d'entreprises fondatrices.

Pour tous renseignements et pré-inscriptions, merci de nous contacter.

Présentation de l'éditeur

Demain, votre voiture roulera à l'hydrogène, une puce implantée sous votre peau vous servira de carte de crédit, votre journal sera téléchargé en temps réel sur une feuille de papier électronique, vos vêtements préférés ne se saliront plus, et des nanorobots voyageront dans votre corps pour chasser la maladie. Science-fiction ? Peut-être pas.

L'ouvrage « Technologies du futur - Enjeux de société » présente de façon claire et précise l'état actuel de la recherche scientifique et technologique, et expose très concrètement ses principaux axes de développement pour les cinq prochaines années.

Les auteurs, spécialistes des plus grandes institutions (CNRS, CEA, Inra, etc.) et de l'industrie (EDF, Sanofi-Aventis, Air Liquide, Schneider Electric, Danone, etc.), ont voulu rendre accessibles à tous les résultats de leurs réflexions. Ils prennent en compte les préoccupations de chacun, tant au plan de l'économie que de l'environnement et de la santé.

Ce livre est la référence de ceux qui désirent comprendre les véritables enjeux stratégiques de notre société.




Consultez la préface, l'avant-propos, le sommaire et un extrait

Présentation par la chaîne

Documentaire de 52' écrit et réalisé par Jean-Louis Cros, et coproduit par France 5/Scérén-CNDP. Musique : Anton Dvorak. Jules Verne : Luc Gentil. Voix off : Maryse Lefebvre, Jean-Louis Cros et Marc Brunet. 2005. Sous l'eau, dans les airs et plus loin encore, comment trois des plus célèbres anticipations de Jules Verne sont-elles devenues réalité et suscitent-elles, encore aujourd'hui, des vocations ? Dans ses romans, Jules Verne ' invente ' successivement le sous-marin, le vol spatial et l'avion gros-porteur. Partant des descriptions et des gravures qui accompagnent les aventures du capitaine Nemo (' Vingt Mille lieues sous les mers '), de Michel Ardan (' De la Terre à la Lune '), de Robur (' Robur le Conquérant ' et sa suite, ' Le Maître du monde ') se dessinent des engins ou des performances totalement futuristes, sous la plume de leur auteur, mais entrées aujourd'hui dans le domaine du techniquement possible. Réalisé dans le cadre de la commémoration du centenaire de la mort de Jules Verne, en mars 2005, ce documentaire se propose donc de confronter l'anticipation à sa réalisation, raconter comment une intuition devient technologie, avec ses progrès, ses doutes, ses limites et ses perspectives actuelles. Riche en images d'archives, le film retrace les étapes les plus marquantes de l'histoire de l'aviation, de l'exploration sous-marine et de la conquête spatiale. A chaque fois, il mêle des extraits de textes de Jules Verne, des descriptions techniques, des gravures originales et des extraits de films adaptés de ses romans. La caméra part également à la rencontre de ceux qui sont animés, aujourd'hui, par cette quête de l'impossible (chercheurs, pilotes...), les dignes successeurs du précurseur des romans d'anticipation, ceux qui repoussent sans cesse les limites de l'invention humaine !

Extrait du communiqué annonçant le lancement de l'étude " Technologies clés 2010 "

Le Ministère chargé de l'Industrie a lancé l’étude " Technologies clés 2010 ", qui vise à répondre à 2 questions essentielles :

· Quelles sont les technologies qui assureront un avantage de compétitivité et d'attractivité pour la France dans le monde dans 5 à 10 ans ?
· Quelles orientations doivent prendre les acteurs publics pour satisfaire ces impératifs ? Comment optimiser les investissements dans la R&D ?

Sur ces sujets, il est impératif de recueillir largement les avis des acteurs économiques et scientifiques : quelles sont les grandes tendances à anticiper ? comment évolueront les filières ? quelles mutations résulteront des ruptures technologiques ? …

Si vous intervenez dans l’innovation technologique, dans l'industrie, les services ou la recherche publique, ou, plus généralement, si vous souhaitez exprimer une opinion, vous pouvez apporter votre contribution.

Voir le communiqué complet

Voir le site dédié

Emmanuel Mahé, chercheur à France Télécom a récemment présenté ses travaux sur les rapports entre artistes et anticipation technologique.

Si, dans notre tentative pour penser les usages futurs des technologies de l’information et de la communication, nous sommes sans doute inévitablement enfermés dans les limites des usages actuels, peut-être les artistes qui mobilisent ces technologies peuvent-ils, qu’ils en aient ou non conscience, nous donner à voir des logiques et des pratiques qui permettent d’imaginer quelques éléments de ce futur.

Ceci, bien entendu suppose que les artistes soient capables d’anticipations dans le domaine de l’innovation technologique. Pour explorer cette hypothèse, nous avons volontairement décidé d’analyser des productions artistiques pour tenter de comprendre comment les « usages artistiques » se forment dans le cours de l’élaboration et de la réalisation d’un projet, mais également la façon dont ces oeuvres, qualifiées de « tekhnê-logiques », inventent ou mettent en scène de nouveaux usages (imaginés ou réels) liées à la communication contemporaine. Les Technologies de l’Information et de la communication, dans ce contexte, apparaissent comme des outils de production et non pas seulement des outils de diffusion ou de transmission. Les artistes ne se limitent par à travailler avec les TIC mais aussi à travailler sur elles, en leur attribuant de nouvelles formes esthétiques, organisationnelles, symboliques, en créant de nouveaux dispositifs communicationnels.

En parallèle à ces analyses de pratiques artistiques multimedia, une analyse approfondie des collaborations entre un centre de R-D (France Télécom R&D) et des artistes a été menée pendant trois années (de 2001 à 2004) pour comprendre comment les coopérations s’établissent, aboutissant à des innovations dans le domaine des télécommunications.

Ces analyses ne valent pas tant par les objets qu’elles traitent et les résultats auxquelles elles aboutissent que par la façon dont elles ont été traitées, c’est-à-dire par l’élaboration progressive d’une approche fondée sur l’hypothèse d’une analyse en termes d’esthétique « in-formationnelle ». Cette approche permet de questionner les notions d’usages, d’anticipation et d’innovation à travers les notions de forme et d’in-formation, c’est-à-dire en questionnant leurs différentes régimes de visibilité, et en élaborant l’hypothèse que les TIC se présentent aujourd’hui sous la forme de « Gaz media » (ou « Khaos media »).

Le projet de cette recherche est de considérer que l’Esthétique doit être ré-investie, davantage qu’elle ne l’est encore, par les Sciences de l’Information et de la Communication, non seulement comme objet, mais surtout comme théorie des formes et des processus.