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25/02/2005

Rappel : Invitation soirée "Fabriquer le futur" le 4 mars 2005

E-Mergences invite les lecteurs de ce blog à assister à la soirée organisée autour de la sortie du livre "Fabriquer le futur".

Le 4 mars 2005, de 18h à 24h, à l'espace Toyota, 79, avenue des Champs-Elysées à Paris

Au cours de cette soirée, le collectif d'artistes Near donnera sa vision du futur à partir d'écrits qui font se rencontrer la photographie, le film et la vidéo.

Une animation interactive est par ailleurs prévue. Vous pouvez nous faire part de votre vision du futur en la traduisant par un mot ou une phrase courte : après avoir été compilés, ces mots seront projetés sur un mur, formant un kaléidoscope de multiples points de vue.

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Pour recevoir une invitation, merci de nous adresser une demande par e-mail.

Plus de neuf milliards d'habitants sur Terre en 2050

La population mondiale devrait augmenter de 2,6 milliards au cours des 45 prochaines années, pour passer de 6,5 milliards cette année à 9,1 milliards en 2050, selon un rapport de l'Onu publié jeudi.

L'essentiel de l'augmentation aura lieu dans les pays les moins avancés, dont la population passera de 5,3 milliards aujourd'hui à 7,8 milliards en 2050, tandis que celle des pays les plus développés restera stable, à 1,2 milliard.

Ce rapport, émanant du Département des affaires économiques et sociales de l'Onu, contient la dernière mise à jour, effectuées en 2004, des données chiffrées sur la population mondiale. L'Onu se livre à ces mises à jour tous les deux ans.

Selon le document, la population de la planète atteindra le seuil des 6,5 milliards en juillet prochain, soit une hausse de 380 millions d'âmes depuis 2000, c'est-à-dire une augmentation moyenne annuelle de 76 millions.

Malgré une projection à la baisse du taux moyen de fertilité -de 2,65 enfants par femme aujourd'hui à 2,05 en 2050- la population du monde devrait encore croître d'environ 34 millions de personnes par an au milieu du siècle.

La population devrait doubler dans les 50 pays les moins développés du monde, passant de 0,8 milliard en 2005 à 1,7 milliard en 2050. Elle devrait même tripler dans des pays comme l'Afghanistan, le Burkina Faso, le Burundi, les deux Congo, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, l'Ouganda, le Tchad et Timor-Leste.

En revanche, la population de 51 pays ou régions, comme l'Allemagne, l'Italie, le Japon et la plupart des anciens Etats de l'URSS, devrait décliner entre 2005 et 2050.

Dans les 45 prochaines années, neuf pays devraient représenter à eux seuls plus de la moitié de l'augmentation projetée de la population mondiale: Inde, Pakistan, Nigeria, RDCongo, Bangladesh, Ouganda, Etats-Unis, Ethiopie et Chine, cités dans l'ordre décroissant de leur contribution à la hausse globale.

L'espérance de vie moyenne mondiale, qui a augmenté de 46 ans entre 1950 et 1955 à 65 ans entre 2000 et 2005, devrait encore augmenter, jusqu'à atteindre 75 ans en 2050. Dans les pays les plus avancés, elle devrait passer de 75 ans aujourd'hui à 82 ans au milieu du siècle.

Dans les pays les moins avancés en revanche, cette espérance de vie, estimée aujourd'hui à un peu moins de 50 ans, devrait grimper à 66 ans en 2050. Le rapport souligne toutefois que de nombreux pays appartenant à ce groupe étant affectés par la pandémie du sida, la hausse projetée de l'espérance de vie dépendra de la mise en oeuvre de programmes efficaces pour traiter et prévenir la maladie.

06:55 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

19/02/2005

Invitation soirée "Fabriquer le futur" le 4 mars 2005

E-Mergences invite les lecteurs de ce blog à assister à la soirée organisée autour de la sortie du livre "Fabriquer le futur".

Le 4 mars 2005, de 18h à 24h, à l'espace Toyota, 79, avenue des Champs-Elysées à Paris

Au cours de cette soirée, le collectif d'artistes Near donnera sa vision du futur à partir d'écrits qui font se rencontrer la photographie, le film et la vidéo.


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AT&T et MCI : comment deux géants sont morts pour ne pas avoir su gérer les ruptures de leur marché

Un article très intéressant vient d'être publié dans la tribune, écrit par Benoit Sarazin, directeur de FarWind Consulting. Il donne une analyse originale et pertinente de la déconfiture de AT&T et MCI, deux géants américains des Télécommunications, qui ont été absorbés coup sur coup par SBC et Verizon. Il explique que ces compagnies ont été confrontées depuis dix ans à 3 sortes de ruptures dans leur marché : rupture technologique (le réseau Internet supplante le réseau téléphonique classique), rupture du modèle économique (quasi gratuité des communications téléphoniques), rupture de la demande (engouement pour la téléphonie mobile, nouveaux besoins d'accès haut débit). Le plus curieux est qu'elles étaient parfaitement au courant de ces menaces. Par exemple, il y a dix ans au sein d'AT&T, un groupe de visionnaires, le ODD "Opportunity Discovery Department" avait prévenu le comité exécutif d'AT&T de l'arrivée de toutes ces ruptures et de leur impact. Et pourtant, AT&T n'en a pas tenu compte et a systématiquement raté tous les virages stratégiques qu'elle aurait dus prendre pour éviter son déclin.
Voir son article ci-dessous.

Sur le même sujet, n'hésitez pas à lire également un article passionnant qui détaille l'expérience désolante de l'équipe ODD de AT&T écrit par Bernard Buisson sur le blog Innovation Tribune en cliquant ici



La mort de deux géants

C'est un moment de profonde stupeur dans le secteur des télécommunications. Les deux géants AT&T et MCI ont succombé. AT&T s'est éteinte dans les bras de SBC dans une acquisition de 16 milliards de dollars, MCI est tombée dans le giron de Verizon dans une transaction de 6,8 milliards de dollars. AT&T était la sage, MCI était la dissipée. AT&T représentait pour les actionnaires américains le symbole de la stabilité. MCI, sa rivale, est surtout célèbre pour son énorme scandale financier de 2002.

De quoi sont-elles décédées ? Malgré leurs différences, elles sont mortes de la même maladie : elles n'ont pas su gérer les ruptures qui bouleversaient leur marché. Et pourtant elles savaient. Amy Muller et Liisa Välikansas du Strategos Institute racontent comment, il y a dix ans, un groupe de 8 employés d'AT&T, nommé ODD (Opportunity Discovery Department) prévint les dirigeants des ruptures du marché à venir. Ils dénoncèrent l'entêtement des opérateurs de télécommunications à dédaigner l'Internet et à continuer à investir dans des stratégies vouées à l'obsolescence. Pour eux, cette attitude n'avait pas plus de chance de réussir que celle de la marine marchande à voile qui, confrontée à la concurrence des bateaux à vapeur au milieu du 19ème siècle, investissait dans la construction de navires plus rapides. La problématique était complexe et se déclinait en trois dimensions.

La première était une rupture technologique. Le "Réseau Stupide", c'est-à-dire simple et efficace, de l'Internet avait le pouvoir de supplanter le réseau téléphonique "Intelligent", c'est-à-dire sophistiqué, complexe et cher qui constituait le cœur de métier d'AT&T et MCI.

La seconde était la rupture du modèle économique, avec l'apparition de la gratuité. Le prix des communications téléphoniques ne cessait de baisser et menaçait de devenir gratuit, imposant de trouver de nouvelles façons de générer les profits. Une entreprise a trouvé une solution à ce dilemme : Google jouit aujourd'hui d'une excellente profitabilité en fournissant un service de moteur de recherche gratuit qui génère du trafic pour des publicités payantes.

La troisième était la rupture de la demande des clients. D'une part, les utilisateurs de téléphone commençaient à migrer en masse vers la téléphonie mobile. D'autre part, les internautes montraient une insatiable avidité à tirer le maximum de la nouvelle mine d'information infinie et libre que constitue l'Internet, que le média soit du texte, de l'audio ou de la video. Cet enthousiasme a créé le formidable marché de l'accès haut débit d'aujourd'hui où un accès à 8Mb/s pour un usage résidentiel ne surprend plus personne.

Bien que nos 8 visionnaires eussent acquis rapidement une forte notoriété parmi leurs collègues, leurs conclusions dérangèrent vite les membres du comité exécutif. Leur travail fut estimé non productif et le groupe fut dissous. Depuis, AT&T a systématiquement loupé les virages stratégiques qu'elle aurait dus prendre pour renverser son inexorable déclin. En ce qui concerne MCI, son patron Bernard Ebbers était trop occupé par des tactiques à court terme visant à gonfler la capitalisation de sa société pour voir les signes qui annonçaient sa perte.

Bien sûr, forts de notre recul, nous serions injustes de nous moquer de la difficulté qu'ont eue AT&T et MCI à anticiper l'évolution de leur marché. Essayons plutôt d'en tirer les leçons et de comprendre ce qui les a amenées à ne pas voir ce qui nous paraît maintenant évident. Comme l'expliquait Greg Blonder, le chef d' ODD, après avoir quitté AT&T : "Pour l'équipe dirigeante, l'idée que l'Internet puisse éclipser la téléphonie traditionnelle était simplement impensable". En effet, il était difficile de mettre de côté l'acquis gigantesque de connaissances de l'entreprise sur la téléphonie pour imaginer un ordre où l'Internet dicte les règles du marché.

Malheureusement, ces ruptures sont irréversibles : ignorez-les, et elle reviendront vous hanter avec de plus en plus de force. Lorsqu'un internaute a goûté à la facilité d'échanger par courrier électronique, il ne reviendra pas au courrier postal. Lorsqu'un utilisateur a pris l'habitude d'utiliser Spyke pour téléphoner gratuitement par Internet, on ne pourra plus lui faire payer. Lorsque les adolescents voient que tous leurs camarades ont un téléphone portable, leurs parents ne peuvent plus leur demander de se contenter du téléphone fixe de la maison.

En conclusion, la seule solution face à de telles ruptures est de les prendre très au sérieux et de négocier les bons virages le plus tôt possible. Plus nous attendons, plus nous serons, comme AT&T et MCI, réduits à avoir un train de retard et à perdre nos paris. Au moment de leur disparition, espérons que nous saurons tirer un peu de sagesse de leur expérience.

Benoit Sarazin, Directeur du cabinet FarWind Consulting

17:33 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Prospective

En matière de prospective, une administration à découvrir !

Le Commissariat Général du Plan, sous l'impulsion de Alain Etchegoyen, a depuis peu une mission recentrée sur une véritable réflexion prospective, résumée par l'expression "Prospective de l'Etat Stratège".


Extrait de la mission du Commissariat Général du Plan

La raison d’être du Plan repose désormais sur la Prospective de l’Etat Stratège. Autrement dit, le centre de gravité du Plan se déplace d’une mission essentiellement macro-économique vers une mission davantage politique - au sens le plus général du terme : indiquer les problématiques dans lesquelles l’Etat, garant de l’intérêt général et du Bien public devra jouer son rôle à dix/quinze ans ainsi que sa façon d’exercer son rôle de façon pertinente. Pour exemple, des questions culturelles ou judiciaires mettent en jeu le rôle de l’Etat alors qu’elles étaient auparavant peu abordées dans le cadre du Commissariat général du Plan. Cette identité renoue avec le projet initial du Général de Gaulle dans la mesure où le Plan se tourne à nouveau résolument vers l’avenir. Mais elle prend en compte trois transformations essentielles : l’existence de l’Europe, les processus de décentralisation et les privatisations qui modifient les contours de l’Etat. Comme l’a souhaité le Premier ministre, le Plan travaillera en collaboration avec les divers organismes qui font œuvre de prospective dans l’administration française.

Voir le site

Au sein du Commissariat général du Plan, signalons les actions particulières conduites par ALEPH. Il s'agit d'un groupe de projet exclusivement consacré à la prospective et jouant le rôle d'un centre de ressources auprès des autres groupes et services. Les activités d'ALEPH se scindent en deux ensembles :

- D'une part des missions transversales, stables, destinées à diffuser les méthodes et les résultats de la prospective, et principalement de trois ordres : veille et information ; capitalisation, analyse et synthèse ; appui et conseil.

- D'autre part des missions thématiques, plus limitées dans le temps, et privilégiant trois directions : comparaison des ressources prospectives de la décision publique dans une quinzaine de pays ; modernisation de l'Etat
et identification de ses besoins en prospective ; connaissance de l'offre de prospective des ministères, des entreprises et des établissements publics.

Nous mettrons périodiquement en ligne certaines des publications d'ALEPH présentant un intérêt général dans le domaine de la prospective.

09:45 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

Technologies clés 2010

Extrait du communiqué annonçant le lancement de l'étude " Technologies clés 2010 "

Le Ministère chargé de l'Industrie a lancé l’étude " Technologies clés 2010 ", qui vise à répondre à 2 questions essentielles :

· Quelles sont les technologies qui assureront un avantage de compétitivité et d'attractivité pour la France dans le monde dans 5 à 10 ans ?
· Quelles orientations doivent prendre les acteurs publics pour satisfaire ces impératifs ? Comment optimiser les investissements dans la R&D ?

Sur ces sujets, il est impératif de recueillir largement les avis des acteurs économiques et scientifiques : quelles sont les grandes tendances à anticiper ? comment évolueront les filières ? quelles mutations résulteront des ruptures technologiques ? …

Si vous intervenez dans l’innovation technologique, dans l'industrie, les services ou la recherche publique, ou, plus généralement, si vous souhaitez exprimer une opinion, vous pouvez apporter votre contribution.

Voir le communiqué complet


Voir le site dédié

16/02/2005

L'enseignant de 2020 sera avant tout un médiateur : Scénarios pour l'école du futur

Comment et qu'enseignera-t-on dans quinze ou vingt ans ? Quelle évolution connaîtra le métier d'enseignant ? A partir des tendances d'aujourd'hui, les chercheurs tentent d'esquisser le portrait de l'école du XXIe siècle. Dans un rapport intitulé «Quel avenir pour nos écoles ?», l'OCDE apporte des éléments de réponses.

Les changements rapides que connaissent les sociétés font naître de nouveaux besoins en matière d'éducation. L'avenir de l'école dépend ainsi en grande partie des réponses qu'elle apportera à ces attentes : l'un de ces défis majeurs est l'accélération du progrès technologique. Ainsi que le notent les experts du Centre pour la recherche et l'innovation dans l'enseignement (CERI) de l'OCDE dans leur étude, le rythme de plus en plus rapide des innovations et de leur diffusion «soulève de profondes interrogations sur le type de savoir qui est inculqué ou devrait être inculqué à l'école».

Alors que le savoir factuel, la transmission d'une culture commune et le travail de mémorisation sont encore souvent l'objet central des programmes scolaires, une place plus grande devrait à l'avenir être accordée à d'autres types de savoirs: «savoir intellectuel», «savoir-faire» ou «savoir relationnel». Car, de plus en plus, on attend de l'école qu'elle développe chez les jeunes les compétences, attitudes et comportements indispensables pour pouvoir s'insérer dans le monde de demain.

Posture mentale

La capacité d'adaptation aux situations nouvelles, auxquelles les individus seront de plus en plus confrontés tout au long de leur existence, jouera ainsi un rôle plus déterminant que jamais. Par conséquent, comme l'écrit Alain Michel, inspecteur général de l'Education nationale en France, dans un article de la revue Futuribles, «l'école doit faire acquérir très tôt une posture mentale acceptant le changement comme une donnée banale de la vie : accepter de remettre en cause ce que l'on a appris».

Il faudra également, estime-t-il, «développer la motivation de chaque élève à réapprendre à tout âge». Car, expliquent les experts du CERI, «le succès des individus, des entreprises, des régions et des pays traduira avant tout leur capacité d'apprendre». Chacun devra donc être apte «à définir ses objectifs de formation à vie». Des approches pédagogiques plus diversifiées seront sans doute également nécessaires : il faudra, selon Alain Michel, «développer l'interdisciplinarité, aider les élèves à établir des relations entre ce qu'ils apprennent dans les diverses matières», ou bien encore «préparer les enfants à travailler en groupe, en équipe». Il faudra favoriser, répondent en écho les experts de l'OCDE, «la réflexion critique, l'auto-analyse, l'analyse des médias, la prise de décisions individuelles et collectives».

Créer du savoir

S'ils veulent atteindre ces objectifs, les systèmes scolaires seront en effet amenés à évoluer afin de se transformer en «organisations apprenantes». Pour cela cependant, il faudrait « briser le moule des classes et de la pédagogie traditionnelle» mais aussi que l'école ne soit plus seulement «préoccupée de transmettre, mais aussi de créer du savoir», estiment les spécialistes de l'OCDE.

Une plus grande et meilleure utilisation pédagogique des technologies de l'information et de la communication (TIC) pourrait contribuer à une telle évolution, en favorisant notamment l'autonomie de l'élève et en lui donnant un rôle plus actif dans son apprentissage. Le développement du travail en réseau permettrait en outre de rompre l'isolement de l'enseignant et de mettre en place un meilleur partage des compétences.

Toutes ces innovations, en matière d'approches pédagogiques et de méthodes d'enseignement, impliquent une évolution importante du rôle de l'enseignant et même, selon Alain Michel, «une nouvelle définition de [ce] métier».

Françoise Cros, chercheur à l'Institut national de recherche pédagogique, souligne dans la revue Futuribles que l'enseignant de 2020 sera avant tout un médiateur, «qui permet des situations fécondes d'apprentissage et de mise en relation de savoirs divers». Il s'agira non plus de transmettre directement des connaissances mais plutôt de «conduire l'apprenant à produire ses propres savoirs».

La formation du professeur sera étalée sur toute sa carrière, durant laquelle il pourra ou devra avoir des expériences professionnelles dans d'autres domaines. Pour maintenir sa motivation, il serait également souhaitable, observe Alain Michel, qu'il soit bien rémunéré et bien équipé…

Si de telles évolutions paraissent souhaitables (et parfois même quelque peu utopiques…), d'autres scénarios d'avenir pour l'école pourraient cependant se réaliser.

Les experts du CERI ont ainsi déterminé six futurs possibles pour l'institution scolaire, allant de son renforcement à sa désintégration, en passant par le statu quo. Alors pour en savoir plus… rendez-vous dans vingt ans !

Source : "Le Journal du Maghreb"

21:52 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

12/02/2005

Y a-t-il une recette du succès pour les entreprises face à un marché en rupture ?

La Silicon Valley entière ne tarit pas d'éloges pour Google avant son entrée en bourse qui devrait dépasser les 2 milliards de dollars. Qu'est-ce qui a permis à Google de réussir là où les autres Dot.com se sont écroulées ? Google avait pourtant en main les mêmes cartes que ses concurrents : une rupture technologique forte créée par le web, des opportunités à saisir, des armées de concurrents soutenus par des investisseurs généreux. La réponse : Google a suivi son scénario de réussite dans un marché en rupture.
Les ruptures sont des discontinuités importantes et irréversibles qui modifient les données des marchés. On peut les classer en quatre catégories.
La première catégorie est la rupture technologique. C'est le cas de Google, leader des moteurs de recherche sur le Web, sur un marché marqué par la révolution de l'Internet. Dans un autre domaine, l'Internet a permis l'apparition des courtiers en ligne qui a modifié considérablement le fonctionnement des bourses internationales.
La deuxième catégorie est constituée des ruptures réglementaires : ce sont des changements de réglementation qui, du jour au lendemain, modifient les règles du marché. Par exemple, dans le secteur pharmaceutique, les décrets du gouvernement français pour imposer les médicaments génériques exercent une pression nouvelle sur les marges des laboratoires.
La troisième catégorie comprend les ruptures de modèle économique. On en trouve une bonne illustration dans la manière dont les délocalisations vers la Chine ont altéré les marchés mondiaux. Les industriels occidentaux ont adopté un nouveau modèle économique en deux temps. D'abord, délocaliser les usines en Chine pour servir les besoins gigantesques du marché chinois. Ensuite, fabriquer en Chine à bas coût les produits qui seront ensuite exportés au reste du monde.
La dernière catégorie couvre les ruptures dans la demande des clients. Dans le domaine de l'électroménager, il est impressionnant de voir le récent succès des machines à café expresso. C'est un concept qui n'existait pas il y a juste 5 ans. Elle caractérise une demande nouvelle des consommateurs qui ne s'est matérialisée que lorsque l'offre de produits est apparue.
Face à ces ruptures, le scénario de réussite est la réponse stratégique apportée par les entreprises qui, à l'instar de Google, ont su profiter du changement pour devenir les leaders de leur domaine. Lorsqu'on observe de près comment ces entreprises ont construit leur scénario de réussite, on s'aperçoit que les principales questions à aborder tournent autour de quatre axes :
1 - Les besoins des clients. Reprenons l'exemple de Google. Au moment de l'explosion de l'internet, les utilisateurs ont été inondés d'informations et la facilité d'accès est devenue un problème critique. Depuis le début, Google a suivi une ligne directrice : faciliter l'accès à l'information sur le web. Tous ses efforts ont portés sur la mise au point d'une technologie qui permet d'analyser automatiquement plus de 8 milliards de pages web. C'est la clé de son succès aujourd'hui.
2 - Les nouveaux entrants. Ainsi, dans le domaine de la photographie, les appareils numériques sont en train de remplacer complètement leurs aînés, les appareils de photo argentiques. Ce phénomène a permis l'arrivée de nouveaux entrants tels Hewlett-Packard au détriment des acteurs traditionnels comme Kodak.
3 - La fenêtre d'opportunité. Il ne sert à rien d'arriver trop tôt sur le marché. Mais arriver trop tard veut dire laisser les concurrents prendre la meilleure part du gâteau. C'est sans doute la question la plus délicate : quand le marché va-t-il démarrer ? Prenons l'exemple d'Apple : sa tablette électronique Newton introduite en 1992 était trop en avance sur le marché. Par contre, son baladeur iPod et son service iTunes Music Store sont arrivés au bon moment pour créer une nouvelle catégorie de produits et dominer le marché.
4 - Les virages à négocier. Dans les périodes de ruptures, les trajectoires ne sont pas rectilignes. Le but final ne s'atteint pas en une fois, mais en plusieurs étapes. Entre chaque étape, il s'agit de négocier habilement les virages. L'exemple le plus connu est sans doute celui des virements de stratégie de Microsoft au cours de son existence. Pour n'en citer que quelques uns, l'alliance avec IBM pour commercialiser MS-DOS, l'éloignement d'IBM avec la poussée de Windows au détriment d'OS 2, l'attaque du marché des logiciels de bureautique, le virage vers l'internet pour marginaliser le leader du moment NetScape, sont des exemples de virages menés efficacement par Microsoft.
Comme on le voit, le scénario de réussite dans les marchés en rupture répond à des dynamiques différentes de celles des marchés établis. Les ruptures recèlent des opportunités qui ont souri à ceux qui ont su faire les bons choix. Mais rien n'est acquis et la vigilance doit rester de mise à tout moment. Ainsi, Google est maintenant la cible affichée de Microsoft. Pourra-t-il résister ou tombera-t-il comme l'a fait NetScape ? C'est une page passionnante de l'Histoire de l'Internet qui s'écrit devant nos yeux.

Par Benoit Sarazin, directeur de FarWind Consulting Copyright © 2005 Benoit Sarazin

08:50 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Prospective

11/02/2005

Les artistes au service de l'anticipation technologique

Emmanuel Mahé, chercheur à France Télécom a récemment présenté ses travaux sur les rapports entre artistes et anticipation technologique.

Si, dans notre tentative pour penser les usages futurs des technologies de l’information et de la communication, nous sommes sans doute inévitablement enfermés dans les limites des usages actuels, peut-être les artistes qui mobilisent ces technologies peuvent-ils, qu’ils en aient ou non conscience, nous donner à voir des logiques et des pratiques qui permettent d’imaginer quelques éléments de ce futur.

Ceci, bien entendu suppose que les artistes soient capables d’anticipations dans le domaine de l’innovation technologique. Pour explorer cette hypothèse, nous avons volontairement décidé d’analyser des productions artistiques pour tenter de comprendre comment les « usages artistiques » se forment dans le cours de l’élaboration et de la réalisation d’un projet, mais également la façon dont ces oeuvres, qualifiées de « tekhnê-logiques », inventent ou mettent en scène de nouveaux usages (imaginés ou réels) liées à la communication contemporaine. Les Technologies de l’Information et de la communication, dans ce contexte, apparaissent comme des outils de production et non pas seulement des outils de diffusion ou de transmission. Les artistes ne se limitent par à travailler avec les TIC mais aussi à travailler sur elles, en leur attribuant de nouvelles formes esthétiques, organisationnelles, symboliques, en créant de nouveaux dispositifs communicationnels.

En parallèle à ces analyses de pratiques artistiques multimedia, une analyse approfondie des collaborations entre un centre de R-D (France Télécom R&D) et des artistes a été menée pendant trois années (de 2001 à 2004) pour comprendre comment les coopérations s’établissent, aboutissant à des innovations dans le domaine des télécommunications.

Ces analyses ne valent pas tant par les objets qu’elles traitent et les résultats auxquelles elles aboutissent que par la façon dont elles ont été traitées, c’est-à-dire par l’élaboration progressive d’une approche fondée sur l’hypothèse d’une analyse en termes d’esthétique « in-formationnelle ». Cette approche permet de questionner les notions d’usages, d’anticipation et d’innovation à travers les notions de forme et d’in-formation, c’est-à-dire en questionnant leurs différentes régimes de visibilité, et en élaborant l’hypothèse que les TIC se présentent aujourd’hui sous la forme de « Gaz media » (ou « Khaos media »).

Le projet de cette recherche est de considérer que l’Esthétique doit être ré-investie, davantage qu’elle ne l’est encore, par les Sciences de l’Information et de la Communication, non seulement comme objet, mais surtout comme théorie des formes et des processus.

10/02/2005

Neurobiologie des valeurs humaines

Douze scientifiques de grande renommée ont pris part à un débat sur l'influence des processus neurophysiologiques sur des dimensions de la vie humaine concernant l'éthique et l'esthétique, sur les émotions comme la compassion et la honte, ou encore sur les capacités de raisonnement mathématique et la capacité de se prononcer sur sa justesse. Récemment encore, ces questions étaient considérées comme trop complexes pour faire l'objet d'études scientifiques et elles ne relevaient donc que de la seule philosophie. Grâce aux progrès accomplis par les techniques d'analyse de l'activité neurale, et notamment l'imagerie du cerveau humain, elles suscitent à présent beaucoup plus d'intérêt. Les résultats obtenus grâce à ces nouvelles méthodes et les perspectives qu'offrent les études évolutionnistes et les sciences cognitives font progresser notre connaissance d'aspects de l'expression humaine aussi divers que le comportement en société, l'empathie et la créativité — qui concrétisent les valeurs humaines que sont la beauté, la bonté et la vérité. Ce colloque a été l'occasion de mesurer les progrès accomplis dans ce domaine émergent et de cerner les questions qui méritent d'être approfondies dans les années à venir. Cette rencontre a été organisée le 24 janvier dernier par Jean-Pierre Changeux (Institut Pasteur et Collège de France, Paris), Wolf Singer (Max Planck Institute for Brain Research, Francfort), Antonio Damasio (University of Iowa, Iowa City) et Yves Christen (Fondation Ipsen, Paris).

La majorité des études menées au cours du siècle dernier en matière de psychologie et de neuroscience systémique étaient centrées sur les aspects cognitifs du comportement, car l'étude des émotions était considérée comme trop subjective et impossible à quantifier. Cependant, à l'évidence, un grand nombre des attributs les plus développés chez l'être humain, notamment les qualités morales et esthétiques, sont fondés sur des décisions résultant d'un équilibre entre les informations cognitives relatives à notre environnement et nos propres réactions émotionnelles internes (que l'on pourrait traduire par " Que sais-je à ce sujet et quel sentiment est-ce que cela m'inspire ? "). Par conséquent, si notre connaissance des fondements biologiques de ces systèmes de valeur progresse, nous devons accorder une attention équivalente à l'influence des émotions. La nécessité d'analyser les réactions émotionnelles a progressivement été reconnue et des études sur le rôle des émotions sont aujourd'hui en cours dans de nombreux endroits (Changeux ; Frans de Waal, Emory University, Atlanta ; Antonio Damasio ; Richard Davidson, University of Wisconsin, Madison ; Hanna Damasio, University of Iowa, Iowa City ; Joshua Greene, Princeton University, Princeton ; Giacomo Rizzolatti, Università di Parma, Parme ; Daniel Kahneman, Princeton University, Princeton ; Olivier Houdé, Centre Cyceron, Caen). D'un point de vue neurobiologique, l'étude des émotions a bénéficié des progrès croissants de notre connaissance du mécanisme de convergence des informations cognitives et émotionnelles dans les lobes préfrontaux du cortex cérébral, qui jouent un rôle majeur dans la prise de décisions (Camilo Cela-Conde, University of Balearic Islands, Mayorque ; Antonio Damasio ; Davidson ; Hanna Damasio ; Greene ; Rizzolatti). En s'appuyant sur les cas de patients présentant des lésions cérébrales, sur l'imagerie du cerveau ainsi que sur l'enregistrement de l'activité neuronale du singe, les scientifiques expliqueront comment les circuits neuraux incluant les lobes préfrontaux participent à la perception de la beauté (Changeux ; Cela-Conde), à l'éthique (Cela-Conde ; Antonio Damasio), à l'empathie (Rizzolatti), au comportement social (Hanna Damasio) et au jugement moral (Greene). La plasticité de ces circuits constitue vraisemblablement la base de la variabilité des réactions émotionnelles d'un individu à l'autre et de notre faculté à adapter nos réactions en fonction de notre propre expérience (Davidson). Les perspectives sont d'autant plus larges que nous disposons de données toujours plus détaillées sur le comportement d'espèces de primates très proches de l'être humain. Ainsi, on observe aujourd'hui chez les anthropoïdes et les singes, des valeurs longtemps considérées comme étant l'apanage de l'homme, parmi lesquelles l'équité, l'empathie et la réciprocité (Cela-Conde ; de Waal ; Rizzolatti). Ces découvertes permettent non seulement de cerner l'origine du développement de ces traits et le mécanisme de cette évolution, mais aussi d'effectuer des études expérimentales, portant notamment sur la fonction des neurones miroir dans le cortex du singe et sur leur rôle dans l'empathie (Rizzolatti). Même les facultés de déduction, comme l'esprit mathématique, se sont probablement développées à partir de la représentation dans le cerveau de nombreuses espèces animales des notions d'espace, de temps et de nombre (Stanislas Dehaene ; Inserm unité 562, Orsay). On étudie également l'évolution de la notion de nombre chez des populations indigènes ne possédant aucun vocabulaire pour compter. Le concept de beauté et la capacité à créer des images semblent découler de la synthèse de l'histoire évolutionniste et culturelle, de la perception, de la mémoire et de la résonance émotionnelle, qui pourraient constituer un modèle pour l'étude du développement de l'ensemble des valeurs humaines (Changeux). Il est désormais possible d'établir un lien entre le raisonnement logique, généralement considéré comme la forme d'adaptation biologique la plus complexe, et les études portant sur l'imagerie du cerveau, qui soulèvent des questions essentielles sur l'influence des émotions et sur le rôle des erreurs dans le raisonnement (Houdé). Les réseaux cérébraux qui sous-tendent l'ensemble de ces attributs humains très développés ne pourraient fonctionner sans la capacité de distinguer les états transitoires des états logiques, qui nécessite probablement des moyens d'évaluer la réalisation d'un état transitoire et de maintenir l'état logique (Singer).

Voir aussi l'article du Monde du 2 février 205

05/02/2005

Grand Angle sur l'Avenir

Le Colloque "Grand angle sur l'avenir" qui s'est tenu le 9 décembre 2004 à la Maison de la Radio était une rencontre entre chercheurs, industriels, philosophes et responsables politiques.

Pour ceux qui n'ont pu assister à ce colloque, un DVD vient d'être publié.

Il peut être commandé auprès de l'organisateur au prix de 15 € TTC payables par chèque à l’ordre de Marcel Germon Conseils, 2 Rue Mozart, 92587 Clichy Cedex.

22:14 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

03/02/2005

Les Technologies du futur

Cycle de conférences à la Cité des Sciences de la Villette

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Tous les 2ème mardi du mois à 18h30 (entrée libre)

Prochaines conférences :

Quelle voiture pour 2025 ?
Victor Sanchez, physicien, directeur du département des sciences pour l'ingénieur du CNRS
mardi 8 février 2005, 18h30 à l'auditorium

Habiter la mer
Jacques Rougerie, architecte
mardi 8 mars 2005, 18h30 à l'auditorium

Isolants, autonettoyants, éclairants, incassables…
les verres de demain
Jean-Claude Lehman, physicien, directeur de la recherche
de Saint-Gobain, président de l’Académie des technologies
mardi 12 avril 2005, 18h30 à l'auditorium

La révolution de l’imagerie médicale
Isabelle Bloch, informaticienne, CNRS,
Ecole nationale supérieure des télécommunications
mardi 10 mai 2005, 18h30 à l'auditorium

Sport : les limites de la performance
Christian Daulouède, médecin spécialiste de médecine physique et sportive
mardi 14 juin 2005, 18h30 à l'auditorium

02/02/2005

Prospective et développement durable : pourquoi tout converge vers l’émergence d’une société « durable »



Pendant 4 milliards d’année, la nature a vécu sans l’homme. Nourrit par cette nature depuis son apparition il y a 15 millions d’années, l’homme est aujourd’hui lui même menacée d’extinction à long terme : la moitié des espèces d’animaux et de plantes – celles là même qui le nourrissent et le soignent - auront disparu d’ici la fin d’ici la fin du XXIème siècle si nos modes de vie poursuivent cette évolution. L’homme est en train de scier la branche sur laquelle il est assis. L’homme s’est aussi désolidarisé de sa propre espèce : 85% de la population mondiale vit aujourd’hui dans un état de pauvreté ou de précarité, et la pauvreté s’accroît au même rythme que la richesse.

Epuisement des ressources, multiplication des crises (climatiques, alimentaires, et sanitaires), exclusion d’une grande partie de l’humanité…les modes de vie qui ont prévalu jusqu’alors nous ont conduit aujourd’hui à l’impasse. Communauté scientifique, économistes, anthropologues, sociologues, philosophes, tous s’accordent à dire qu’il y a crise de notre système. Face à ce constat, une révision totale de nos modes de vie est indispensable et même assez urgente, pour assurer notre qualité de vie à moyen terme, et pour assurer la survie de l’espèce humaine à plus long terme.

Il existe aujourd’hui une réponse globale à ses grands défis : le développement durable.
Le développement durable prône un développement réellement maîtrisé qui prend en compte, au delà des intérêts nationaux ou privés, la défense des générations à venir et la préservation de la vie sur la planète. Comment ? En conciliant les besoins des hommes avec la préservation des équilibres écologiques, sociaux et économiques dans le long terme. Le défi est aujourd’hui de faire appel à une prise de conscience collective à travers la compréhension des enjeux : il s’agit de faire prendre conscience à chacun de l’impact de son mode de vie au quotidien sur la planète, de sa responsabilité vis-à-vis de cette Terre qui l’accueille et le nourrit, du rôle et de la capacité d’action de chacun. Faire prendre conscience que nous sommes tous concernés et responsables de l’avenir du monde.

Changement culturel et comportemental plus que changement technique, le développement durable est un appel à l’innovation, à l’initiative et à l’intelligence à travers la responsabilisation individuelle et collective. Dans la mesure où il doit être en phase avec les besoins sociaux (en plus des besoins économiques et environnementaux), le développement durable implique de faire de la prospective pour prévoir l'émergence de ces nouveaux besoins. De même, une prospective digne de ce nom suppose, par définition, la prise en compte du développement durable : nous savons aujourd'hui que point d'avenir n'est envisageable à moyen terme sans la mise en oeuvre d'un développement durable... Prospective et développement durable sont liés pour le meilleur ! Certains signaux montrent que nous sommes déjà sur la route d’un monde meilleur, grâce à l’émergence – lente mais sure - d’un éveil des consciences.

Les entreprises sont aujourd’hui confrontées de façon tout à fait nouvelle à la société : elles sont interrogées sur les conséquences à court terme, voir à long terme, de leur activité sur l’environnement. Les grandes marques, symboles de la société de consommation, sont remises en question. 75 % des français pensent qu'elles se doivent de soutenir des actions d'intérêt général*. Les investissements consacrés à la publicité doivent aujourd’hui être redirigés vers la Recherche & le Développement, pour que la marque redonne sa place au produit, et ce dans le sens d’une éco-conception qui minimise l’impact du produit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie.

La réputation des entreprises représentant aujourd’hui la moitié de leur valeur, les investisseurs s’attachent également à prendre ce nouveau fait en compte. De plus, la rentabilité d’une entreprise à long terme est liée au management éthique de prise en compte des risques environnementaux et sociaux potentiels ; différenciation, consolidation de l’image, capacité de dialogue avec les parties prenantes et qualité de l’information donnent une solidité que n’ont pas les autres entreprises. Si 84 % des actionnaires estiment que le développement durable reste souvent un discours de façade destiné à se donner bonne conscience, 77 % d’entre eux pensent que « la pression des différents acteurs obligera les sociétés cotées à mettre en cohérence leurs discours avec leurs actes » et les 3/4 d’entre eux pensent que le développement durable "transformera en profondeur la façon dont les sociétés cotées se développeront"*.

Accompagnées par la volonté politique des Etats et avec le partenariat des ONG, les entreprises sont aujourd’hui les entités les plus en mesure de faire face aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux du développement durable…
…et la sincérité en matière de développement durable est le 2ème critère le plus important dans le choix d’une entreprise pour les étudiants des grandes écoles*… l’avenir est à nous !



Céline Decoster est chargée de mission Tourisme durable et solidaire
.

Pour en savoir plus sur la mise en œuvre du développement durable, dans la vie quotidienne ou en entreprise : Télécharger le Guide Internet du savoir-vivre durable, rédigé par Céline Decoster. Voir cette page.

* Source : TNS Sofres, Sept 2003.


PS : Petite illustration de l’impact de notre vie quotidienne sur la planète.
L’équivalent d’un repas moyen parcourt 3 000 Km (des origines du produit à l’emballage) avant d’être dans notre assiette; de la plantation du coton à la pose de la fermeture éclaire, un jean parcourt quand à lui en moyenne 65 000 km. Or le secteur du transport émet à lui seul ¼ des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Les conséquences du réchauffement climatiques sont aujourd’hui connues : il accentue les phénomènes extrêmes (canicules, tempêtes, cyclones,…), augmente la température de la mer qui menace la faune marine et les coraux en particulier (27% des récifs coralliens ont déjà définitivement disparus dans le monde), et contribue à la fonte des glaces, qui menace la survie des ours polaires et provoque la montée des eaux (2/3 des îles du Pacifique sont concernées par les risques d’immersion dus au réchauffement climatique).

En terme d’exploitation des ressources naturelles, nous avons a dépassé les capacités de la Terre depuis les années 80. Si le monde entier avait le même mode de vie qu’un Européen nous aurions besoin de 3 planètes en terme de ressources naturelles. (5 planètes pour les américains, 7 planètes pour les saoudiens).

01/02/2005

"Fabriquer le futur" à la FING

Les organisateurs des prochains "Carrefours des Possibles" de la FING nous invitent à parler de notre livre le 1er février prochain. A l'issue de la réunion, nous ferons une séance de dédicace.




Le 18e Carrefour des Possibles se tiendra le mardi 1er février 2005 à partir de 17h30.



Nouveau ! Une table-ronde vous est proposée en introduction du Carrefour des Possibles.

La soirée se déroule en 3 parties :

* 17h30 à 18h15 : table-ronde "Education, formation & Innovation"
Avec :
o Serge RAVET, délégué général de l'Institut européen de l'e-learning (EIfEL)
o Bernard CORNU, directeur de la Villa Media, résidence européenne du multimédia éducatif
o Un responsable de la formation d'une entreprise (nom en instance de confirmation)
* 18h30 à 20h : introduction et présentation des 10 projets internet innovants par leurs auteurs.
* 20h à 21h30 : rencontres libres, autour d'un cocktail, entre les participants et les porteurs de projets.

L'actualité éditoriale sur les usages des TIC sera présentée par la librairie Tekhne.

Le Carrefour est accueilli par le collège de la Cité des sciences et de l'industrie que nous remercions.
Coordonnées :
30, avenue Corentin-Cariou
Paris 19e
Pour vous inscrire, c'est ici

07:39 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

Espaces et objets intelligents - soirée du 10 février 2005

E-Mergences organise un événement intitulé :

« Fabriquer le futur : vers des produits et des espaces intelligents pour mieux faire et mieux vivre »


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Cet événement qui aura lieu à Paris, le 10 février 2005, de 18h30 à 22h consistera en :

- une table ronde sur le thème des espaces et objets intelligents

- une présentation d'objets et concepts innovants dans ce domaine

- une dédicace du livre « Fabriquer le futur, l’imaginaire au service de l’innovation »

Pour demander une invitation, merci de nous contacter.

31/01/2005

Livre "Fabriquer le futur"

Notre livre vient de paraître !

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30/01/2005

Festival Science Frontières, du 2 au 5 février 2005

Le 21ème Festival Science Frontières aura lieu du 2 au 5 février 2005 au Palais du Pharo à Marseille.




Possibilité de suivre les débats sur le web

29/01/2005

Agir face au changement et à la complexité croissante des choses, par Jean-Pierre Quentin



Pour pouvoir agir face au changement et à la complexité croissante des choses, des situations et des relations, le manager doit "comprendre l'incompréhensible" et "prévoir l'imprévisible". D'où l'engouement actuel pour la prospective, qui aide à comprendre et relier entre elles les multiples composantes de notre environnement actuel et futur. D'où aussi l'importance d'en faire la pédagogie, car plus encore que de renforcer la technicité de la démarche prospective, nous avons besoin d'élargir sa diffusion. Symétriquement, la pédagogie (celle du formateur vers l'apprenant, mais aussi celle du chef vers le subordonné... ou l'inverse) a besoin de s'ouvrir à la prospective, notamment pour élargir son champ (renforcer le "savoir voir"), pour contrer les dérives d'une société de l'information complexe et mouvante (démagogie, désinformation et autres manipulations), ou simplement pour diversifier ses approches : moins de gavage, de spécialisation, de prescriptions ou recettes ; plus de repères, de mise en perspective, d'intelligence(s) - pour plus d'autonomie et de responsabilité.

Le monde change. Ce n'est pas nouveau. Le Moyen Age, la Renaissance ou le Second Empire aussi ont connu d'importantes évolutions, parfois même des révolutions. Mais le changement est de plus en plus "grave" au fil du temps, par la conjonction et l'effet cumulatif de trois facteurs : accélération, dimension et complexité. Accélération : notre capacité d'adaptation est de plus en plus sollicitée par un rythme de changement sans cesse accru (c'était plus facile à 40 Km/h qu'à 180) - et, par contrecoup, certaines résistances au changement sont d'autant plus douloureusement ressenties que, même si elles ne s'accentuent pas, l'écart se creuse entre le freinage et le besoin d'accélération (cf. les archaïsmes de la société française). Dimension : de la télévision au supermarché, la mondialisation se manifeste au quotidien ; les acteurs du jeu socio-économique sont de gigantesques institutions, leurs jeux s'inscrivent dans de vastes systèmes... et l'homme de la rue se sent plus faible et démuni que quand son horizon se limitait à un territoire balisé, où des acteurs identifiés pratiquaient des jeux compréhensibles. Quant à la complexité, inutile d'insister sur ce facteur plus qualitatif, corollaire des deux précédents. Illustration avec la famille Dupondt.

Technologies, marchés, qualifications...
Monsieur Dupondt travaille dans la téléphonie. Au début, ses tâches étaient très stables et "cadrées" comme l'étaient celles de ses prédécesseurs pendant des décennies. Les choses ont brusquement évolué : depuis vingt ans il change d'activité, parfois même de métier, en moyenne tous les deux ou trois ans. Il est loin le temps où il pratiquait l'électromécanique à laquelle il avait été formé ! Au début, ça n'a pas été facile de se convertir à l'électronique, puis à l'informatique... en attendant peut-être les biotechnologies ? En fait, comme pour beaucoup de collègues, la plus grande difficulté était dans sa tête : quand la Direction a annoncé les mutations à venir, malgré de patientes explications, c'est tout un univers de certitudes qui s'effondrait : "ils" sont devenus fous, on est les meilleurs du monde et "ils" vont nous changer tout ça... Avec le recul, tout cela paraît dérisoire : bien sûr qu'il fallait profiter des opportunités technologiques, développer de nouveaux produits, conquérir des marchés, souvent même les inventer. Et "ils" avaient raison : si on n'avait pas pris le tournant, c'est certain qu'on ne serait plus là à fabriquer des matériels obsolètes qui n'intéressent plus personne. M. Dupondt est conscient de sa chance de travailler dans cette entreprise qui a adapté à temps sa production, son management ou son marketing, comme bien d'autres, mais surtout qui a su faire la pédagogie de ces changements, tant en interne qu'auprès de ses clients, fournisseurs et autres partenaires : les évolutions sont annoncées à l'avance, le cap précisé, le parcours balisé ; à tout moment, chacun peut situer sa propre position en référence aux mouvements de l'ensemble.
Il en est d'autant plus conscient que son beau-frère n'a pas eu cette chance. Après leurs études, ils sont entrés dans des firmes concurrentes. Quand le grand chambardement du métier a commencé, Durandt se posait bien des questions à partir de ce qu'il lisait dans la presse ou de ce que lui disait Dupondt, mais son entreprise échappait à la tourmente, à en croire les dirigeants, dont le discours se voulait rassurant à défaut d'être toujours clair ou cohérent.

Dormez, je veille... Dans un premier temps, ils ont joué la continuité : l'entreprise n'est pas concernée par ces changements ; ceux qui passent à l'électronique vont se casser la figure, ce n'est pas notre métier ; nos clients sont fidèles depuis des décennies, etc. Puis il a fallu fermer certaines unités : pas de souci, on va rebondir après quelques licenciements... Finalement, son entreprise l'a jeté quand il n'était plus adapté, alors que celle de son beau-frère avait aidé le personnel à évoluer. Face à une mutation globale (voir encadré), il ne suffit pas de traiter séparément les différents aspects - techniques, économiques, humains ou organisationnels - il faut aussi les relier dans une démarche intégrée et, aspect trop négligé, associer le "corps social". Et le faire dès l'amorce du changement. Là comme ailleurs, la "solution élégante", plus responsable et cohérente, est aussi plus efficace et durable.


Encadré 1. Une mutation globale

ça change... à tous les niveaux :
- Celui des bases matérielles de l'activité
- = la sphère "techno-économique" :
- Celui des personnes, tant individuellement que collectivement
- = la sphère "socio-culturelle" :
- Celui des institutions (Pouvoirs publics, entreprise, associations...),
. tant dans leur structure ou leur organisation (aspect "institutionnel")
. que dans leur fonctionnement ou leur management (aspect "politico"),
. tant en interne que dans leurs relations entre elles ou avec les personnes
- = la sphère "politico-institutionnelle" :


- Tout bouge... partout : au sein des sphères, dans leurs relations...
Mouvements des composants...

Mouvements au sein des sphères...


Mouvements entre sphères...


- Tout se tient...








- Les zones d'intersection s'élargissent,
avec pour corollaire une complexité croissante

- Conclusions...
- Ce qui importe : les mouvements des composants, certes, mais surtout les relations, symbolisées ici par les flèches...
- Or, à l'école, dans l'administration ou dans l'entreprise, quel intérêt leur accorde-t-on ? Comment les analyse-t-on ? Comment sont-elles "gérées" ?...


Organisation, management, initiative, motivation...
Madame Dupondt travaille au Tribunal. Comme dans toute administration, ce qu'elle fait est extrêmement utile, mais elle a souvent le sentiment qu'on pourrait le faire de façon à la fois plus agréable et plus efficiente. Sentiment fondé en partie sur l'observation et le bon sens (par exemple quand, plusieurs fois par jour, elle monte trois étages pour voir son chef ou en descend deux pour faire une photocopie), en partie sur les comparaisons avec le management qui se pratique en entreprise. Sur le premier point, elle a essayé de suggérer des petites améliorations de bon sens, qui ne coûtent rien et rapportent gros - toujours en vain : ce n'est pas si simple, ma petite, vous ne vous rendez pas compte... La cause est entendue, sans jugement : dans un procès, les intéressés ont le droit d'exprimer leur point de vue ; ici, ce serait hors de propos. Quant au management, un espoir est né il y a quelques mois, avant de s'évaporer : Paris avait envoyé des experts pour aider à mieux organiser le travail et donner des moyens supplémentaires. "Ils" ont appelé ça un audit et pour commencer, chacun a été interviewé notamment sur sa façon de travailler ou sur ce qu'il pensait pouvoir améliorer. Ainsi, quand Mme Dupondt a relancé son idée maintes fois rejetée selon laquelle une simple étagère permettrait de voir et trier les dossiers, donc d'organiser l'information et de hiérarchiser son traitement, l'auditeur a été atterré de découvrir que, faute d'organisation élémentaire, on empilait les dossiers, ce qui conduisait à les traiter en fonction de leur position sur la pile...
Tout le monde a vraiment cru à l'audit et joué le jeu. On en attendait beaucoup. Après quelques semaines, toujours aucun retour. La nature ayant horreur du vide, radio-couloir a pris le relais et le mariage de l'ignorance à l'incertitude a engendré l'angoisse et le rejet a priori, catalysés par les "forces de la réaction", souvent plus actives que celles "du progrès" - et d'autant plus efficaces que le propos est imprécis et allusif, crée la confusion par amalgame, substitue la démagogie à la pédagogie : "ils" mettent en cause le sérieux de notre travail, "ils" voudraient nous transformer en entreprise et sacrifier le Service public... Mme Dupondt connaît bien l'entreprise, par son mari mais aussi parce que contrairement à la plupart de ses collègues, elle n'a pas toujours été fonctionnaire. Elle a donc essayé de ramener les esprits à un peu de raison : il ne s'agit pas de critiquer le travail de chacun de nous, mais d'en améliorer l'organisation générale ; il n'est pas question de nous soumettre à la "loi du profit" mais de professionnaliser un peu notre fonctionnement anarchique, avec ce qu'il implique de gâchis colossaux pour la collectivité, d'inconforts ou de frustrations pour nous... Peine perdue, de toute façon la situation avait échappé au contrôle de la hiérarchie. Pourtant, moyennant un zeste de "pédagogie du changement", on aurait pu surfer sur la vague initiale d'enthousiasme et d'espoir ; au contraire, on a verrouillé et renforcé les crispations.
Répartis entre l'enseignement supérieur et le secondaire, les petits Dupondt apprennent consciencieusement leurs programmes, découpés en disciplines bien cloisonnées et mises en scène dans des démarches pédagogiques plus proches du monde de Jules Ferry que des réalités actuelles - vaste sujet qu'on se gardera de développer ici...
Par curiosité et parce qu'ils se sentent concernés, parents et enfants Dupondt s'intéressent à leur environnement tant local que mondial et à ce qui s'y passe. Comme tout le monde, ils ont les actualités télévisées des chaînes nationales comme première source d'information, ou prétendue telle - là encore, on n'épiloguera pas...
A la maison, à l'école, au travail, dans la Cité, le besoin est le même : l'acteur a envie et besoin de comprendre les systèmes dans lesquels il évolue, pour y tenir sa place ; inversement, les systèmes ne peuvent durablement fonctionner sans l'implication des acteurs. On le sait, on le dit... qu'attend-on ?





Encadré 2. Quelle pédagogie, pourquoi, comment ?
Une pédagogie de la complexité et du changement s'impose pour différentes raisons, qui en définissent les contours. Plusieurs conditions doivent être remplies. Elles sont nécessaires, pas toujours suffisantes ; elles sont complémentaires et indissociables : si certaines sont négligées, ça ne peut pas marcher.

1. Changer de paradigme. Etant entrés dans un monde systémique (schéma biologique), arrêtons de raisonner de façon linéaire (schéma mécanique).
2. Elargir le champ. Est-il bien raisonnable de continuer à appréhender le monde d'aujourd'hui à partir de disciplines qui étaient au programme il y a vingt ans ?
3. Décloisonner. Alors que tout se tient, c'est suicidaire d'isoler chaque élément et, circonstance aggravante, d'en confier le traitement à des spécialistes "propriétaires" de leur champ : la philo au prof de philo, le marketing au marketeur, les lois au législateur... Décloisonner également les relations interindividuelles et interculturelles.
4. Analyser en profondeur. Le zapping lié au foisonnement de l'information peut donner le pire (déstructuration, éclatement) ou le meilleur (vision multiforme), selon le degré de maturité et de réflexion du terrain d'accueil.
5. Adopter une vision dynamique. Tout bouge, nous disposons de techniques cinématographiques sophistiquées, mais nous nous obstinons à observer le mouvement sur des photos inanimées...
6. Réconcilier le conceptuel et l'opérationnel. On ne compte plus les brillantes analyses prospectives réalisées depuis vingt ans. Un large consensus existe sur leurs conclusions. Décidons nous enfin à en mettre en œuvre 2 ou 3 % et tout changera !
7. Associer les acteurs. Dans la durée, le changement ne se fait jamais contre les intéressés. Symétriquement, la motivation est le meilleur ressort... et le plus négligé dans la France contemporaine.
8. Travailler ensemble. Dans notre univers complexe, on ne peut réussir que collectivement. Personne ne le conteste plus. Alors pourquoi continuer à tout fonder sur la performance individuelle ?
9. Perdre du temps pour en gagner. En "perdre" un peu aujourd'hui dans des détours pédagogiques, pour en gagner beaucoup demain, notamment en efficacité.
10. Reconstruire l'émotionnel. Deux registres du langage (conceptuel et factuel) ont été privilégiés (mais dissociés). Le troisième (émotionnel), après avoir été étouffé, est réhabilité sous une forme dégradée (émotivité primaire) dans certaines dérives mass-médiatiques. Il est temps de le rétablir sur des bases plus saines.
11. Revaloriser l'imagination, la créativité, la sensibilité, l'intuition et autres caractéristiques "cerveau droit".
12. Donner du sens. No comment.

Membre d'E-Mergences, Jean-Pierre Quentin est consultant, professeur et auteur. Intervenant dans des situations complexes, dans des contextes de changement, il aide à décloisonner les relations et à imaginer le futur.

27/01/2005

Mapping the Global Future

Le rapport "Mapping the Global Future" a été rendu public il y a quelques jours. Réalisé par le "National Intelligence Council" - l'une des branches de la CIA -, avec le concours de nombreux experts non-gouvernementaux, il vise à dresser un panorama du monde en 2020, dans le but d'anticiper les principaux changements, et surtout de s'y préparer.

Voir le rapport

Voir l'éditorial de Cyril Fievet sur InternetActu

22:16 Publié dans Prospective | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Prospective

SmartFutur, un nouveau blog de prospective à découvrir !

Dans un monde de plus en plus incertain, la prospective devient une nécessité ...

Bienvenue donc au nouveau blog SmartFutur de René qui propose des rapports d'étonnements et hypothèses pour la vie en 2033 !

Amusant, instructif et cela donne à réfléchir.